Wicar.org : teste vos protections web et antivirus sans risque

Présentation de la plateforme Wicar.org
WICAR.org propose des pages et URLs de test qui imitent des malwares et exploits navigateurs. Elles ne contiennent pas de code dangereux, mais elles sont reconnues comme malveillantes par les listes de blocage et les moteurs de sécurité. C’est l’équivalent web du fichier EICAR pour l’antivirus, d’où le nom WICAR (référence à l’EICAR test file). Toute la “fausse” charge malveillante réside sur http://malware.wicar.org/ — c’est ce domaine qui doit être bloqué.
C’est utile pour une DSI afin de valider l’efficacité réelle de votre chaîne de défense, depuis Google Safe Browsing jusqu’au proxy d’entreprise et à l’agent antivirus. En pratique, WICAR orchestre des URLs que les navigateurs, proxies et solutions endpoint doivent marquer comme malveillantes. Si une étape ne réagit pas, vous avez un angle mort. La page Test Malware! liste des exploits navigateurs largement abusés, cliquables sans danger, pour vérifier vos mécanismes de blocage.
Comment la détection est censée fonctionner ?
Plusieurs couches peuvent intercepter la visite d’un site malveillant :
- Le moteur de recherche peut signaler “Ce site peut endommager votre ordinateur”.
- Le navigateur (Chrome, Firefox, Edge, IE) maintient sa propre liste de sites à risque et bloque l’accès.
- Les équipements réseau (firewall applicatif, proxy filtrant, web gateway, IDS/IPS) bloquent le domaine ou l’URL.
- L’antivirus/antimalware en poste de travail peut interdire la page ou couper le téléchargement.
Sans ces protections, l’utilisateur finirait exposé. L’intérêt de WICAR : provoquer ces réactions sans infecter la machine.
WICAR n’est pas un scanner de vulnérabilités. Il ne valide pas vos correctifs de systèmes ni l’état de vos postes, mais il teste la capacité de vos couches de sécurité à identifier et bloquer des URLs considérées malveillantes. C’est un contrôle de bon fonctionnement, pas une preuve d’invulnérabilité.
Procédure recommandée pour un test propre
- Préparez le périmètre
- Choisissez un poste standard Windows/macOS géré, relié au réseau d’entreprise.
- Notez les protections actives : proxy, DNS filtrant, firewall, IDS/IPS, agent EDR/antivirus, politique navigateur.
- Créez un compte test restreint. Préparez un navigateur principal et, si possible, un navigateur secondaire.
- Définissez les attentes
- Décidez quel composant doit bloquer en premier (ex. proxy vs. navigateur).
- Fixez un délai de réaction acceptable (blocage immédiat vs. page d’avertissement).
- Exécutez les tests
- Rendez-vous sur WICAR.org, puis cliquez “CLICK HERE TO TEST YOUR BROWSER AND NETWORK” pour accéder à la page Test Malware!.
- Ouvrez chaque URL de test. Observez qui bloque et comment (page rouge navigateur, bannière proxy, pop-up antivirus).
- Consignez pour chaque URL : date/heure, URL, couche ayant bloqué, message exact, code HTTP si possible.
- Variez le contexte
- Répétez avec un autre navigateur, un autre VLAN, et un poste non joint au domaine [hypothèse : si votre politique diffère selon le segment].
- Testez depuis le réseau invité ou en 4G pour isoler l’effet du proxy.
- Analysez les écarts
- Si une URL passe, vérifiez la réputation du domaine “malware.wicar.org” dans vos politiques.
- Inspectez les listes de blocage et catégories URL sur le proxy/secure web gateway.
- Contrôlez que les modules web de l’antivirus sont actifs et à jour.
- Mettez à jour et retestez
- Ajoutez le domaine de test à vos catégories “Malware”/“Security Risk”.
- Forcez une mise à jour des bases de réputation. Retentez immédiatement.
- Documentez la décision: qui doit bloquer, et avec quel message à l’utilisateur.
Comment interpréter les résultats ?
Idéalement, le blocage se produit au plus près de la périphérie (proxy/SGW), avec un message clair. Le navigateur peut aussi interdire l’accès via sa propre liste. L’antivirus poste doit agir si les couches amont n’ont pas retenu la requête. Si c’est l’agent endpoint qui bloque en premier alors que vous avez un proxy filtrant, cela signale une lacune au niveau réseau. À l’inverse, si seul le navigateur signale un risque, vos politiques de passerelle ne semblent pas alignées.
Exemple concret de journalisation utile
10:21:34 — URL: http://malware.wicar.org/ — Blocage Secure Web Gateway — Catégorie: Malware — Raison: Reputation match — Code HTTP renvoyé: 403 — Page d’avertissement utilisateur affichée.
10:24:10 — URL: exploit_X — Blocage Chrome — Avertissement navigation sécurisée — L’utilisateur choisit “Retour à la sécurité”.
10:26:02 — URL: exploit_Y — Laisse passer au proxy — Blocage antivirus poste — Module Web Shield — Process: chrome.exe — Action: Connexion interrompue.
Quelques pistes de bonnes pratiques en entreprise :
Évitez les tests depuis des serveurs sensibles. Utilisez des postes de test et un identifiant sans privilèges.
Activez la capture de paquets légère ou les logs proxy pour corréler facilement.
Conservez des captures d’écran des messages de blocage. Elles facilitent l’audit et la communication.
Définissez une fenêtre de test courte, annoncée aux équipes SOC et réseau, pour éviter des alertes inutiles.
Intégrez WICAR dans votre plan de contrôle trimestriel. Cela vérifie que les mises à jour n’ont pas relâché la protection.
Documentez les exceptions et justifiez-les. Une tolérance temporaire doit avoir une date d’expiration.
Communication aux utilisateurs
Le message d’interdiction doit être simple et utile. Exemple: “Accès bloqué — site classé comme malveillant. Si besoin d’accès pour analyse, contactez le support sécurité.” Évitez les codes obscurs et les mentions techniques non nécessaires. Offrez un lien “Demander une dérogation” réservé aux analystes.
Visuel de Wicar.org

L'interface utilisateur
Et si nous parlions tarif
Les tests sont publics et accessibles gratuitement. Le site mentionne toutefois que des dons sont bienvenus pour couvrir les frais d’hébergement et d’exploitation.
2 solutions similaires
Produit | URL | Prix | Avantages | Inconvénients |
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WICAR.org Référence test URL | https://www.wicar.org/ | Gratuit (dons bienvenus) |
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AMTSO Feature Settings Check Suite de tests navigateur | https://www.amtso.org/ | Gratuit |
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EICAR Test File Fichier test antivirus | https://www.eicar.org/download-anti-malware-testfile/ | Gratuit |
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WICAR.org propose des URLs sûres mais classées malveillantes pour valider vos blocages web.
AMTSO propose une batterie de vérifications côté navigateur, utile pour évaluer phishing et protections cloud.
Le fichier EICAR reste le standard minimal pour tester un antivirus en téléchargement, sur disque ou par mail.
Conclusion
WICAR.org répond à un besoin simple: vérifier, sans risque, que vos protections web font leur travail. Les liens de test, hébergés sur malware.wicar.org, doivent être bloqués par le proxy, le navigateur ou l’antivirus. Si l’un d’eux laisse passer, vous avez un angle mort. La méthode reste légère: 30 minutes, quelques URLs, des captures et un court rapport. Et les décisions sont immédiates: corriger la catégorisation proxy, activer le module web de l’AV, harmoniser les messages d’alerte. Répétez le test après chaque changement majeur d’infrastructure. Documentez les résultats et intégrez-les à vos contrôles trimestriels. Vous obtenez un indicateur concret de maîtrise opérationnelle, utile au SOC comme au comité sécurité. Prochaine étape: planifiez une session WICAR cette semaine et visez un blocage propre au niveau proxy.